URBANISME : Le collectif Schuman dénonce un espace public encombré

Le Collectif Schuman réunit des associations locales d’habitants et de commerçants ainsi que des copropriétés, toutes soucieuses d’accueillir l’Europe dans un environnement ouvert aux bruxellois comme aux citoyens de l’Union.

« Les membres du collectif Schuman étaient tous partants pour une transformation de fond d’un rond-point de circulation en une place publique ouverte à tous, à la hauteur des enjeux européens de nos quartiers » explique Barbara Bentein du GAQ. « Nous le voulions convivial, accueillant le débat et la contestation démocratique, permettant de vivre la ville en même temps que la participation aux grands enjeux de la construction européenne. Nous l’imaginions aussi Intégré dans la perspective monumentale qui traverse le quartier du parc royal aux Cinquantenaire et contribuant de manière significative à la lutte contre la dégradation de l’environnement. »

À la suite de la crise sanitaire, qui se double d’une crise environnementale, la démolition/reconstruction de la rue de la Loi n’est plus à l’ordre du jour dénonce le Collectif Schuman : « Une nouvelle vision partagée du quartier européen est en train de s’élaborer, pour la première fois en concertation avec ses habitants, c’est à saluer. Cette nouvelle vision se démarque nettement de celle qui depuis 60 ans, conçoit la relation à l’espace public des Institutions européennes à Bruxelles par une mise à distance et par l’installation de dispositifs de sécurité comme si elles étaient des places-fortes entourées d’enceintes et d’escarpes. 

Au lieu de s’intégrer dans la vision partagée en cours d’élaboration, le projet d’aménagement du Rond-point Schuman reste ancré dans les schémas exclusifs d’avant crise. Il est en cela une cause dommageable d’obstruction à la liaison entre les différentes parties du quartier européen ainsi qu’entre leurs usagers (habitants, travailleurs, commerçants et visiteurs), d’une part et à l’organisation de manifestations publiques, d’autre part » estime Nicole Dujacquière de l’ACCJM. 

« Voilà l’un des plus imposants scénarii urbains de la capitale de l’Europe, déjà défiguré par la plus moche tour de Bruxelles, qui sera bientôt obstrué par un objet au coût exorbitant qui ne prend pas en compte, ni les représentations collectives des bruxellois, ni les besoins des habitants et usagers » ajoute Marco Schmitt de l’AQL.

Le communiqué de presse se conclut par cette demande : À l’aube du bicentenaire de la Belgique, nous revendiquons un projet citoyen, ouvert à tous les usages, respectueux de la perspective vers le Cinquantenaire et en cohérence avec la nouvelle forme urbaine qui sera issue du dialogue sur le quartier en cours.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.